15 au 17 mai "L’Instant Japon" Visage d’une culture à l’Hôtel-Dieu de Toulouse

"L’Instant Japon" Visage d’une culture à Toulouse du Vendredi 15 Mai 2009 au Dimanche 17 Mai 2009

Au menu de cette 2ème édition de ces rencontres à l’Hôtel Dieu, musique, danse, cinéma, théâtre, littérature, conférences, photographie, musées, calligraphie, art du thé, art des fleurs, cuisine, voyages, commerce, arts martiaux, méditation, mode - Trois jours pour découvrir ou redécouvrir le Japon des gens d’ici, et la magie de sa mise en scène - Reconstitution d’un véritable décor Japonais - Organisé par l’association Rêve d’Horizon, avec la participation de Marette Renaudin pour l’Ikebana et de Nadine Pizzinato, Artiste peintre qui expose une fresque géante sur le Japon, des toiles sur l’Aïkido et qui a participé à la décoration du lieu. Tarifs entrée Hôtel DIEU : Vendredi 15 Mai :Ouverture à 17h30 - entrée libre. Enfants : gratuit jusqu’à 12 ans. Samedi et Dimanche : 7 € la journée, PASS week-end : 12 € Spectacles en soirée : 10 €

Programme

Causeries : 1. L’étonnante aventure d’une classe de jeunes en carrosserie du Lycée Bourdelle de Montauban, par Sophie Thomas, enseignante et coordinatrice de l’exposition de tôles peintes par les jeunes. 2. Laisse venir la merveille, le Bouddhisme Zen, par Luc Boussard, auteur, éditeur et moine zen disciple de Maître Deshimaru. 3. L’art du bouquet, par Marette Renaudin. Une conférence/démonstration. 4. Techniques de la cuisson des céramiques Raku, par Alain Fradin, céramiste. 5. La symbolique du Jardin japonais, conférence diaporama par Dorothée de Boisséson, traductrice, conférencière. 6. le Thé, culture et cultures, par Chloé Allaire de Saveurs et Harmonie.

Animations : 1. Défilé de mode, par Shoteen, créateur de mode, accompagné à la flûte traversière par Masako Ishimura. 2. Contes drolatiques par Jikiju, moine Zen venu du japon. 3. Cérémonie du Thé, par Rizu Takahashi, Maître du thé et céramiste. 4. Zazen initiation par le dojo zen de Toulouse. 5. Le shiatsu et sa pratique, par Dominique Lamaison, école Rivages. 6. Arts martiaux : aïkido et Kyudo par Bernard Bleyer, 6° Dan et Shihan, Kyudo par Laurence Oriou, 6° Dan, Aïkido par FFAB, Karaté Do shotokan par Michel Reiss, 4° Dan. 7. Calligraphie, par Tchieko Imamura, 9° Dan de calligraphie. 8. Le dessin du Manga par l’association Vert Potam’.

Spectacles : Vendredi 15 Mai à 21h : danse Butô, avec Maëlle Faucheur pour Emmène-moi en première partie et Gyohei Zaitsu pour Une fleur sans nom. Samedi 16 Mai à 21h : Récital piano par Lise Lienhard, autour de l’oeuvre contemporaine de Takemitsu.

En Mai 2009, L’instant Japon hors les murs : Tout au long du mois de Mai 2009, des initiatives hors les murs s’inscrivent dans la dynamique de L’instant Japon.

Cinéma : À La Cinémathèque de Toulouse, dans le cadre de sa thématique sur la Nouvelle Vague, projection le 12 Mai 2009 de Hiroshima mon amour, un film de Alain Resnais.

Musée : Au Musée Georges-Labit, en Mai, visites commentées L’art du Japon, et La nuit des musées le 16 Mai.

Conférences

Samedi 16 mai à 14h30 Eloge du haïku. Hervé Collet, écrivain, traducteur, éditeur, auteur de Dieu ou rien ( Editions de La Martinière). Hervé Collet poursuit sa méditation à partir des philosophies et des littératures chinoises. Par des anthologies et recueils poétiques célébrant les quatre saisons, puis le domaine chinois, le domaine japonais, et les ouvrages en lien avec la peinture et la philosophie, les éditions Moundarren nous ouvrent les portes de « la contemplation poétique du monde, d’inspiration tao, chan et zen ».

Samedi 16 mai à 16h00. Eric Seizelet, directeur de recherches à l’Inalco, spécialiste en histoire du droit au Japon, professeur des Universités à l’université Paris Diderot, auteur du récent Le Pacifisme à l’épreuve, le Japon et son armée (Belles-Lettres). Ses recherches portent notamment sur les institutions politiques et judiciaires du Japon moderne et contemporain. Le Pacifisme à l’épreuve fait le point sur l’histoire récente de la question militaire au Japon et analyse, pour la première fois, toute la complexité du tiraillement, spécifiquement japonais, entre une fidélité aux principes pacifistes et la quête d’une plus grande liberté d’action et d’une nouvelle identité politique.

Samedi 16 mai à 17h30 Être un écrivain « engagé » dans le Japon contemporain : le cas d’Ôe Kenzaburô, par Dan Fujiwara, maître de conférences Section de japonais à l’Université de Toulouse Le Mirail, où il enseigne la langue et la littérature japonaises. Connu aujourd’hui comme lauréat du prix Nobel de littérature, Ôe Kenzaburô est aussi un écrivain « engagé » en défendant la démocratie et militant pour le mouvement antinucléaire, entre autres. La conférence sera consacrée à éclairer son double parcours exceptionnel dans le paysage littéraire japonais d’aujourd’hui.

Dimanche 17 mai à 14h30. Rencontre suivie d’une séance de dédicaces, avec Florent Chavouet, illustrateur : Tokyo Sanpo / Promenades à Tokyo (Editions Philippe Picquier). Florent Chavouet, a parcouru le Japon, en vélo et à pied, à deux reprises, en 2004 et en 2006. Présentation de ses croquis et dessins du quotidien et des visages de Tokyo.

Dimanche 17 mai à 15h30. Tokyo, ville sans limites, par Rémi Scoccimaro, géographe. Tokyô surpeuplée, polluée, désordonnée, laide et inhumaine… La plus grande ville du monde bénéficie rarement d’une bonne image. Trente millions d’habitants pourtant y vivent et y travaillent, avec un des taux de suicide le plus bas du Japon ! Une expérience vécue de la ville montre qu’elle peut être agréable à vivre et qu’elle est de moins en moins conforme à l’image, souvent biaisée, véhiculée au long du XXe siècle sur son urbanisme. À travers une analyse spatiale, géographique, et la présentation des fortes transformations en cours du centre et de l’hypercentre, l’auteur tentera de montrer une autre vision de la capitale japonaise.

Récital Piano : Lise Lienhard sur les traces de Toru Takemitsu Samedi 16 mai à 21:00 à l’Hôtel Dieu La pianiste met en scène sa propre recherche, des oeuvres de jeunesse du maître en passant par des compositeurs japonais plus classiques, elle nous conduit au Takemitsu dépouillé et méditatif.

Danse Butô : Gyohei Zaitsu et Maëlle Faucheur Venfredi 15 mai à 21:00 à l’Hôtel Dieu Danse Butô avec Gyohei Zaitsu et son musicien Takahiro Shimizu pour « Une fleur sans nom », et Maëlle Faucheur pour « Emmène-moi » en première partie. Née au lendemain de la deuxième guerre mondiale, et tout particulièrement du choc d’Hiroshima, la danse Butô symbolisa la rupture avec la tradition codifiée et figée de la culture japonaise d’alors. Danse de l’extrême intériorité et de l’exacerbation du corps livré à la nudité de son environnement, le Butô est un art qui a durablement fasciné l’Occident.

Exposition : Photographies de Florence Berluteau : Fragments d’architectures du Japon moderne. Du 15 au 17 mai à l’Hôtel Dieu Si l’Architecture, comme le disait Le Corbusier, c’est la civilisation elle-même, le Japon reste la figure emblématique du monde moderne. Plus qu’ailleurs peut-être, l’aménagement de l’espace s’y déploie entre continuité et discontinuité, dans le paradoxe exacerbé passé/présent. Les villes comme Tokyo, avec ses trente millions d’habitants, grossissent dans la plus inextricable lisibilité. Le goût prononcé des japonais pour la nouveauté, au risque des ruptures, a attiré les plus grands architectes du monde. Certains comme Nigel Coates ou Fumihiko Maki affirment que l’époque d’un style immuable est bel et bien révolue, l’ordre urbain classique s’est écroulé et toute oeuvre architecturale qui intériorise la ville et joue un rôle de mécanisme de transmission vers l’extérieur, pourra incarner la nouvelle réalité urbaine, un milieu atomisé qui se renouvelle constamment en se fragmentant. Plus classiquement, des modernes comme Tadao Ando entretiennent une vision de sérénité qui cadre mal avec ce que l’on voit. D’autres encore, sur les traces de Derrida, appellent à la déconstruction de la pensée architecturale. L’Architecture a-t-elle échoué à rendre compte d’une harmonisation des espaces à vivre, ou bien est-ce notre civilisation elle-même qui est en panne de repères ? Les tentatives d’un Ricardo Bofill qui s’exerce à la restitution d’un espace public classique, sont des plus controversées. Le débat, toujours ouvert depuis les temps bouddhiques où l’homme déjà interprétait et domptait la nature, demeure peut-être, dans un deuil interminable, celui du conflit entre Nature et Culture.

Florence Berluteau, que nous connaissons déjà pour sa passion des espaces immémoriaux du Japon, livre ici, dans son exigence photographique et par l’acuité de son regard, une série de fragments d’architecture du Japon moderne.